Evêque de Tours, militaire de carrière. Il se signala, à Amiens, par sa charité en partageant son manteau avec un pauvre.


Affecté en Gaule, à Amiens, un soir de l’hiver 334, le légionnaire Martin partagea son manteau (chlamyde : manteau militaire fait d'une pièce de laine rectangulaire) avec un déshérité transi de froid, car il n’avait déjà plus de solde après avoir généreusement distribué son argent. Il trancha son manteau ou tout du moins la doublure de sa pelisse : le manteau appartenait à l'armée, mais chaque soldat pouvait le doubler à l'intérieur par un tissu ou une fourrure, à ses frais. La nuit suivante le Christ lui apparut en songe vêtu de ce même pan de manteau. Il a alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé « cape » fut placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l'origine du mot chapelle (cappella en italien, chapel en anglais, Kapelle en allemand).

La Chapelle nord (ci-contre) - dite Chapelle de la Sainte Vierge - édifiée au XIIème siècle, serait la première église de Samer (il est fait mention dans une bulbe du Pape Alexandre III datant de 1173 de l'église paroissiale Saint Martin de Samer).

Elle se composait du Choeur actuel et d'un transept, d'une Chapelle de chaque coté et d'une nef, lesquelles n'existent plus.

On remarque les 3 petites colonnes avec figurines à gauche à l'entrée du choeur ; à droite, une autre figurine moyenâgeuse (les 3 têtes représenteraient les 3 états généraux : clergé, noblesse et tiers-état) ; derrière l'autel, la voûte en anse de papier.

Au XVème siècle, le grand choeur (ci-contre) fut construit et juxtaposé sur le choeur de la Chapelle : la grande nef et la nef de Saint Martin sont de la même époque.

Les fonts baptismaux de Samer comptent parmi les plus anciens de la Région : XIème siècle. Les décors sont de l'époque romane, ils proviennent de l'église abbatiale.
Le décor sculpté qui orne la moitié supérieure de la cuve se compose de 2 scènes étroitement reliées par leur signification.
La première montre un thème, celui du baptême du Christ.
Au centre de la composition figure le Christ, nu et imberbe, paré du nimbe crucifère. Au-dessus de sa tête, la colombe, qui symbolise le Saint Esprit, se devine encore malgré l'usure du relief. A la base du corps, des entrelacs signalent la présence des eaux du Jourdain.
Le Christ est entouré à gauche par Saint Jean-Baptiste et à droite par un ange qui garde ses vêtements.
L'autre face représente 3 personnages vêtus d'un simple pagne, se donnant le bras et dont les attitudes semblent traduire une certaine agitation. A leur gauche, un Abbé ou un Evêque tient d'une main une crosse et fait de l'autre le geste de la Bénédiction.
Tous les auteurs s'accordent pour interpréter cette scène comme représentant Saint Wulmer entrain de convertir les Samériens.
Crédits Photos : Pierre Bastien